Les Neuf Mondes

Il m’arrive de penser aux choix plus ou moins importants qui ont définis ma vie. Choix que j’ai dû faire ou que l’on a fait pour moi. Ces choix d’orientations, de relations, de personnalités, d’alignements, de morales, d’ambitions. etc… J’imagine alors quelles autres vies j’aurais pu avoir si j’avais suivis d’autres voies. Et je me demande si les autres moi qui ont suivis ces autres voies sont plus ou moins heureux que moi.

Appelez ça Destin, Karma ou ce que vous voulez.

Pour ma vie actuelle, j’ai toujours eu une bonne étoile et malgré quelques périodes difficiles qui m’ont données des leçons de vie, j’ai une vie plutôt heureuse.

Je n’ai qu’une chose à reprocher à cette vie : être trop solitaire. Je ne sais pas ce que j’ai pu faire dans mes autres vie, je ne sais pas si c’est une punition ou un choix fais avant de (re)venir dans ce monde mais j’ai nettement l’impression que pour cette vie je vais rester un solitaire pendant un sacré bout de temps.

J’espère que je me trompe et que c’est juste une nouvelle période difficile.

Je sors tout juste de deux semaines de ‘fatigue chronique’. Résultat d’un cumul de fatigue physique, morale et autres. Étrange expérience. J’avais beau dormir à tous mes temps libres : pause de midi, fin d’après-midi jusqu’au dîner, soir, nuit, weekend matin et après-midi… j’étais quand même fatigué au point de devoir lutter contre le sommeil pendant mes horaires de boulot pour ne pas m’endormir sur ma chaise. Deuxième effet plus étrange : avoir le cerveau dans la mélasse ce qui donne l’impression d’être dans un genre de rêve ou de coma. Impression produite par des détails, des incohérences qui m’ont fais mettre en doute la réalité. La vérification de ces étrangetés qui ce sont réellement produites, qui m’ont fais mettre en doute des souvenirs récents comme anciens. Vraiment étrange. Se dire que l’on se raccroche à des souvenirs qui nous ont construis, qui font partis de notre être, notre personnalité et se demander si ces souvenirs sont authentiques, qu’ils n’ont pas été altéré de quelque façon que ce soit. Se demander si l’on ne vit pas dans un mensonge construit de toute pièce par notre cerveau, qui corrigerait ces étrangetés à la volée ou quelques temps après que l’on ait insisté dessus.

Ce genre de détails incohérents ne me sont pas nouveaux. Cela fait longtemps que j’en repère de temps en temps. J’ai finis par me dire que ma conscience passe dans un ‘autre moi’ d’un monde parallèle. Ces mondes où tout est semblable au notre, à quelques petits détails près. Et je change de monde comme ça, de façon complètement anodine. C’est comme ça que j’accepte nonchalamment ces étrangetés. Et je continu ma vie sans y prêter plus d’attention.

J’ai toujours aimé les orages. C’est une des représentations de la puissance de la Nature. La puissance véhiculée par les éclaires. La puissance sonore produite par les éclaires. La confrontation de deux masses nuageuses aux formes et couleurs uniques à chaque fois. La pluie diluvienne qui peux emporter tout sur son passage. La pluie chaude d’été qui me donne envie de rester dessous et qui me transmet une infime partie de cette puissance.